Les contes des mille et une nuits.
Les contes des mille et une nuits
persan : هزار و یک شب Hezār o yek šab , arabe : ألف ليلة وليلة Kitāb ʾAlf Laylah wa-Laylah,
Ces contes populaires se sont probablement transmis, par l'oral, de l'Inde à la Perse (Iran) puis au monde arabe. Les plus anciens contes semblent remonter au 3e siècle, mais ils n'ont été écrits dans un recueil qu'au 13e siècle : on a conservé 70 manuscrits de cette époque, parfois ils ont des versions différentes d'un même conte.
Ces contes ont été lus en France au 18e siècle quand on en a fait une traduction.
Les contes racontent que le sultan Shahryar, condamne son épouse infidèle à mort et décide qu'il passera chaque nuit avec une nouvelle épouse mais la fera condamner à mort au matin, pour être sûr qu'elle ne sera pas infidèle.
Shéhérazade, la fille du grand vizir, se propose d'épouser le sultan. Aidée de sa sœur, elle raconte chaque nuit au sultan une histoire mais qui n'est jamais finie quand le matin arrive, et le sultan ne la fait pas mettre à mort car il veut savoir la suite. Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari et finalement, au bout de mille et une nuits, il renonce à la faire exécuter.
Il y a ainsi une trentaine d'histoires, par exemple : Aladin et la lampe merveilleuse, Ali Baba et les 40 voleurs, Sindbad le Marin...
Au moyen âge, au moyen orient, Bagdad est une ville très riche ( actuellement en Irak). Il y a beaucoup de commerçants, de savants et d'artistes.
Les contes des mille et une nuits sont des récits anonymes (on ne sait pas qui les a inventés). Ils sont sans doute nés en Inde et sont passé en Perse puis à Bagdad et dans le monde arabe. Ce n'est que bien plus tard qu'on les a connus en Europe.
persan : هزار و یک شب Hezār o yek šab , arabe : ألف ليلة وليلة Kitāb ʾAlf Laylah wa-Laylah,
Ces contes populaires se sont probablement transmis, par l'oral, de l'Inde à la Perse (Iran) puis au monde arabe. Les plus anciens contes semblent remonter au 3e siècle, mais ils n'ont été écrits dans un recueil qu'au 13e siècle : on a conservé 70 manuscrits de cette époque, parfois ils ont des versions différentes d'un même conte.
Ces contes ont été lus en France au 18e siècle quand on en a fait une traduction.
Les contes racontent que le sultan Shahryar, condamne son épouse infidèle à mort et décide qu'il passera chaque nuit avec une nouvelle épouse mais la fera condamner à mort au matin, pour être sûr qu'elle ne sera pas infidèle.
Shéhérazade, la fille du grand vizir, se propose d'épouser le sultan. Aidée de sa sœur, elle raconte chaque nuit au sultan une histoire mais qui n'est jamais finie quand le matin arrive, et le sultan ne la fait pas mettre à mort car il veut savoir la suite. Peu à peu, Shéhérazade gagne la confiance de son mari et finalement, au bout de mille et une nuits, il renonce à la faire exécuter.
Il y a ainsi une trentaine d'histoires, par exemple : Aladin et la lampe merveilleuse, Ali Baba et les 40 voleurs, Sindbad le Marin...
Au moyen âge, au moyen orient, Bagdad est une ville très riche ( actuellement en Irak). Il y a beaucoup de commerçants, de savants et d'artistes.
Les contes des mille et une nuits sont des récits anonymes (on ne sait pas qui les a inventés). Ils sont sans doute nés en Inde et sont passé en Perse puis à Bagdad et dans le monde arabe. Ce n'est que bien plus tard qu'on les a connus en Europe.
premier texte
Il y avait autrefois un roi des Indes qui avait deux fils : Shahriar et Shahzenan. Chacun d'eux avait fait un mariage d'amour et se trouvait très heureux avec son épouse.
Lorsque le roi mourut, c'est Shahriar, l'aîné, qui monta sur le trône, et, comme il aimait son frère, il décida de partager son royaume en deux : il lui confia la partie est et s'octroya la partie ouest.
Ils vivaient donc très loin l'un de l'autre, si bien qu'ils ne se voyaient jamais. Et au bout de dix ans, Shahriar eut un fort désir de revoir son frère. Il lui envoya son grand vizir pour l'inviter.
Shahzenan, très touché, accepta l'invitation avec joie. Il régla ses affaires pressantes puis dit au revoir à sa femme et rejoignit ses hommes qui avaient établi un campement en dehors de la ville et chargé les chameaux pour pouvoir partir dès l'aube. Mais, vers minuit, il eut envie d'aller embrasser encore une fois son épouse. Il retourna au palais et quand il entra au palais, il vit qu'elle dormait avec un autre homme.
Il fut furieux, tira son sabre, s'approcha du lit et les tua tous les deux. Il jeta leur corps par la fenêtre, dans le grand fossé qui entourait le palais. Puis il rejoignit la caravane qui partit à l'aube, comme prévu.
Arrivé chez son frère, Shahzenan fut accueilli chaleureusement. Le sultan, son frère, organisa chaque jour de grandes fêtes, mais lui ne pouvait oublier l'infidélité de sa femme.
"Dis-moi ce qui te rend triste, dit Shahriar, peut-être ta femme te manque-t-elle? Veux-tu aller la rejoindre? Tu peux repartir quand tu veux. Mais si tu veux prendre l'air, j'organise une grande chasse : si tu veux venir, nous partons demain pour quelques jours."
Shahzenan préféra décliner l'invitation et décida de rester.
Le lendemain, Shahzenan regarda par la fenêtre de son appartement qui donnait sur les jardins. Il fut stupéfait de voir la femme de son frère se déshabiller pour prendre un bain dans la fontaine et elle fut rejointe par un homme qu'elle embrassa.
"Ah! quand je pense que je croyais être le seul à être trompé! Les femmes sont toutes pareilles, en fait, infidèles !"
Et les jours suivants il fut de très bonne humeur. Quand le sultan revint de la chasse, il remarqua ce changement d'humeur et demanda pourquoi il en était ainsi. Alors Shahzenan lui raconta l'infidélité de sa femme et lui dit comment il l'avait tuée. Le sultan ne comprenait toujours pas pourquoi il souriait désormais, lui demanda d'autres explications. Shahzenan lui raconta à contrecoeur la scène qu'il avait vue près de la fontaine. Shahriar n'en croyait pas ses oreilles et voulut en avoir le coeur net.
Le lendemain il dit à sa femme qu'il repartait à la chasse mais il revint en cachette au palais et vit sa femme embrasser l'autre homme. Aussitôt il fit arrêter sa femme et la fit étrangler. A la suite de cela, il décida qu'aucune femme n'était fidèle et décida d'épouser une nouvelle femme chaque soir et de la faire exécuter au matin, pour qu'elle n'ait pas le temps d'être infidèle.
Un an passa, tous les jours le vizir lui apportait une nouvelle épouse qui mourait le lendemain matin. Les habitants du royaume, désespérés, cachaient leurs filles pour qu'elles ne soient pas enlevées par les soldats pour être amenées au sultan. Or le grand vizir avait deux filles, dont l'aînée s'appelait Shéhérazade et la cadette Dinarzade. Sheherazade était extrêmement belle, elle était aussi d'un grand courage, lisait beaucoup et avait une mémoire prodigieuse. Un jour, elle dit à son père :
" Mon père, laissez-moi épouser le sultan, j'ai l'intention de faire cesser toute cette barbarie.
- As-tu perdu l'esprit, ma fille? Tu sais que le sultan a fait le serment de ne dormir qu'une seule nuit avec son épouse et de la faire exécuter au matin.
- Oui, mon père, et je vais bien trouver le moyen pour faire cesser ce carnage ! Accordez-moi ce que je vous demande."
Le vizir finit par céder. Il alla annoncer au sultan que le lendemain il lui offrirait la main de sa fille. Le sultan fut ému du sacrifice que faisait le vizir et accepta. Shéhérazade appela alors sa soeur Dinarzade et lui demanda de venir avec elle, espérant que le sultan accepterait cela.
"Ma soeur, demain, réveillez-moi avant le jour, que j'aie le temps de raconter une histoire au sultan. J'espère bien, par ce moyen, faire cesser sa folie."
Le vizir amena sa fille auprès du sultan pour qu'il l'épouse. Quand il leva le voile qui recouvrait son visage, il la trouva très belle et fut charmé. Quand Shéhérazade lui demanda si sa soeur pouvait rester avec elle pour qu'elle puisse lui dire adieu le lendemain matin, il accepta et lui fit préparer un lit. Comme prévu, elle se réveilla avant l'aube et demanda à sa soeur de lui raconter une histoire, triste que ce soit la dernière fois. Shéhérazade demanda au sultan s'il autorisait cela et comme il acceptait, elle leur raconta une histoire. Mais comme le jour se levait, elle s'interrompit et demanda :
"Sire, voulez-vous me laisser vivre un jour de plus, que je puisse terminer cette histoire?"
Désireux de connaître la fin, le sultan accorda ce sursis. Et pendant mille et une nuits, Shéhérazade procéda de la même manière. Le sultan, charmé, finit par oublier sa colère et décida de conserver son épouse.
Lorsque le roi mourut, c'est Shahriar, l'aîné, qui monta sur le trône, et, comme il aimait son frère, il décida de partager son royaume en deux : il lui confia la partie est et s'octroya la partie ouest.
Ils vivaient donc très loin l'un de l'autre, si bien qu'ils ne se voyaient jamais. Et au bout de dix ans, Shahriar eut un fort désir de revoir son frère. Il lui envoya son grand vizir pour l'inviter.
Shahzenan, très touché, accepta l'invitation avec joie. Il régla ses affaires pressantes puis dit au revoir à sa femme et rejoignit ses hommes qui avaient établi un campement en dehors de la ville et chargé les chameaux pour pouvoir partir dès l'aube. Mais, vers minuit, il eut envie d'aller embrasser encore une fois son épouse. Il retourna au palais et quand il entra au palais, il vit qu'elle dormait avec un autre homme.
Il fut furieux, tira son sabre, s'approcha du lit et les tua tous les deux. Il jeta leur corps par la fenêtre, dans le grand fossé qui entourait le palais. Puis il rejoignit la caravane qui partit à l'aube, comme prévu.
Arrivé chez son frère, Shahzenan fut accueilli chaleureusement. Le sultan, son frère, organisa chaque jour de grandes fêtes, mais lui ne pouvait oublier l'infidélité de sa femme.
"Dis-moi ce qui te rend triste, dit Shahriar, peut-être ta femme te manque-t-elle? Veux-tu aller la rejoindre? Tu peux repartir quand tu veux. Mais si tu veux prendre l'air, j'organise une grande chasse : si tu veux venir, nous partons demain pour quelques jours."
Shahzenan préféra décliner l'invitation et décida de rester.
Le lendemain, Shahzenan regarda par la fenêtre de son appartement qui donnait sur les jardins. Il fut stupéfait de voir la femme de son frère se déshabiller pour prendre un bain dans la fontaine et elle fut rejointe par un homme qu'elle embrassa.
"Ah! quand je pense que je croyais être le seul à être trompé! Les femmes sont toutes pareilles, en fait, infidèles !"
Et les jours suivants il fut de très bonne humeur. Quand le sultan revint de la chasse, il remarqua ce changement d'humeur et demanda pourquoi il en était ainsi. Alors Shahzenan lui raconta l'infidélité de sa femme et lui dit comment il l'avait tuée. Le sultan ne comprenait toujours pas pourquoi il souriait désormais, lui demanda d'autres explications. Shahzenan lui raconta à contrecoeur la scène qu'il avait vue près de la fontaine. Shahriar n'en croyait pas ses oreilles et voulut en avoir le coeur net.
Le lendemain il dit à sa femme qu'il repartait à la chasse mais il revint en cachette au palais et vit sa femme embrasser l'autre homme. Aussitôt il fit arrêter sa femme et la fit étrangler. A la suite de cela, il décida qu'aucune femme n'était fidèle et décida d'épouser une nouvelle femme chaque soir et de la faire exécuter au matin, pour qu'elle n'ait pas le temps d'être infidèle.
Un an passa, tous les jours le vizir lui apportait une nouvelle épouse qui mourait le lendemain matin. Les habitants du royaume, désespérés, cachaient leurs filles pour qu'elles ne soient pas enlevées par les soldats pour être amenées au sultan. Or le grand vizir avait deux filles, dont l'aînée s'appelait Shéhérazade et la cadette Dinarzade. Sheherazade était extrêmement belle, elle était aussi d'un grand courage, lisait beaucoup et avait une mémoire prodigieuse. Un jour, elle dit à son père :
" Mon père, laissez-moi épouser le sultan, j'ai l'intention de faire cesser toute cette barbarie.
- As-tu perdu l'esprit, ma fille? Tu sais que le sultan a fait le serment de ne dormir qu'une seule nuit avec son épouse et de la faire exécuter au matin.
- Oui, mon père, et je vais bien trouver le moyen pour faire cesser ce carnage ! Accordez-moi ce que je vous demande."
Le vizir finit par céder. Il alla annoncer au sultan que le lendemain il lui offrirait la main de sa fille. Le sultan fut ému du sacrifice que faisait le vizir et accepta. Shéhérazade appela alors sa soeur Dinarzade et lui demanda de venir avec elle, espérant que le sultan accepterait cela.
"Ma soeur, demain, réveillez-moi avant le jour, que j'aie le temps de raconter une histoire au sultan. J'espère bien, par ce moyen, faire cesser sa folie."
Le vizir amena sa fille auprès du sultan pour qu'il l'épouse. Quand il leva le voile qui recouvrait son visage, il la trouva très belle et fut charmé. Quand Shéhérazade lui demanda si sa soeur pouvait rester avec elle pour qu'elle puisse lui dire adieu le lendemain matin, il accepta et lui fit préparer un lit. Comme prévu, elle se réveilla avant l'aube et demanda à sa soeur de lui raconter une histoire, triste que ce soit la dernière fois. Shéhérazade demanda au sultan s'il autorisait cela et comme il acceptait, elle leur raconta une histoire. Mais comme le jour se levait, elle s'interrompit et demanda :
"Sire, voulez-vous me laisser vivre un jour de plus, que je puisse terminer cette histoire?"
Désireux de connaître la fin, le sultan accorda ce sursis. Et pendant mille et une nuits, Shéhérazade procéda de la même manière. Le sultan, charmé, finit par oublier sa colère et décida de conserver son épouse.